vendredi 21 avril 2017

LUCRECE BORGIA ATTENTION

Pour les 6 élèves qui viennent dimanche.
Apporter une carte d'identité et les 11€
RDV 13H15/30 max
A dimanche

mercredi 29 mars 2017

Acte IV scène 5



Acte IV, scène 5
I Le piège d’Elmire
a)      Dimension comique
-comique de situation : situation d’Orgon
-comique de gestes : lorsqu’Elmire tousse et que Tartuffe lui tend un flacon de jus de réglisse.  
-Double énonciation d’Elmire. Orgon est caché sous la table et les propos d’Elmire sont à la fois adressés à Tartuffe mais aussi à son mari dans le but de le faire enfin sortir. Il s’agit d’une double énonciation. La didascalie « Elle tousse pour avertir son mari » montre qu’Elmire tient un double langage. Il s’agit pour elle d’avertir Orgon et de ralentir l’assaut de Tartuffe. 
Théâtre dans le théâtre.
Le spectateur est complice d’Elmire.

b)      Dimension inquiétante
    Le piège tendu par Elmire
Vers 1455 La réplique est à la fois destinée à Tartuffe mais aussi à Orgon. Elmire utilise le « on » pronom personnel indéfini pour se désigner mais ainsi faire comprendre à Orgon que ce n’est pas tout à fait elle… C’est une manière pour elle d‘établir une distance entre ce qu’elle dit et ce qu’elle pense. En revanche le pronom personnel « vous » désigne à la fois Orgon et Tartuffe.  C’est déjà un appel au secours  et/ou prise de conscience que son mari n’est pas encore convaincu. Orgon et Tartuffe  sont responsables d’un piège des plus oppressants pour Elmire. Chacun des deux exige des preuves. Elmire se trouve coincée. Cette situation provoque de la sympathie pour le personnage d’Elmire de la part du spectateur.

b)    Se referme
Les phrases interrogatives d’Elmire marquent son étonnement et lui permettent de repousser le moment crucial. C’est une stratégie de défense. «  Quoi ! Vous voulez aller à cette vitesse ? » A partir de cette réplique on peut percevoir chez elle de la panique et/ou de la colère envers son mari toujours bien caché, sans réaction. C’est ce qui peut faire rire le spectateur ou le mettre mal à l’aise selon la mise en scène.
·      Elmire doit se résigner à aller jusqu’au bout et accorder comme elle le dit « les dernières faveurs » v 1458
·      La réplique v1467- v1476 est ponctuée d’exclamatives. Alors qu’au premier assaut, le premier effet de surprise passé, Elmire parvenait à retrouver son calme, ici le sentiment de panique domine. « Mon Dieu » ouvre la réplique comme un appel désespéré, puisque son mari ne réagit toujours pas. 4 vers commencent par la conjonction de coordination « Et », comme pour mimer un semblant de cohérence dans les propos. Cependant ces conjonctions cachent finalement le trouble profond d’Elmire qui ne sait plus comment agir. De plus, le lexique employé dans cette réplique montre bien son désarroi. Le désir pressant de Tartuffe s’apparente pour elle à un abus de pouvoir. Il ressemble à un assaut guerrier dont elle tente de se défendre : « en vrai tyran », « avec violence », « de votre poursuite on ne peut se parer », « sans quartier », « il prend un furieux empire », « d’abuser ainsi ». La diérèse sur « furi-eux » laisse penser qu’Elmire accentue cette syllabe pour alerter une nouvelle fois Orgon. Malgré la situation éminemment comique, cet instant précis et ce terme précisément fait basculer la scène pour un instant dans la tragédie. Elmire est bien malgré elle accablée par les propos de Tartuffe et bientôt par ses avances

II Une dimension critique
Tartuffe dans la première réplique parle de son désir pour Elmire en utilisant un lexique religieux auquel il est habitué : « béatitude ».
b)    Son langage est hyperbolique : « félicité », « bonheur », « une douceur extrême », « leur miel dans tous mes sens fait couler à longs traits une suavité qu’on ne goûta jamais ». Les deux vers s’enchaînent et correspondent à ce qui est dit « fait couler à longs traits ». Tartuffe peut paraître vraiment sincère ou complètement faux et ridicule. Les mots sont liés à ce qui suit c’est-à-dire aux plaisirs de la chair : « tous mes sens »
c)     Répétition de « cœur » qui rime d’ailleurs avec « bonheur ». Tartuffe semble ne parler que de sentiments, mais son objectif n’est pas de parler d’amour. Elmire est surprise par la rapidité avec laquelle il glisse vers son objectif véritable. L’exclamation « quoi !» le montre. Tartuffe veut donc du concret « qu’un peu de vos faveurs(…) ne viennent m’assurer tous ce qu’ils ont pu dire » A la manière de Saint Thomas qui exige des preuves, Tartuffe exige les siennes.
·      Il argumente parfaitement son propos et souligne le revirement d’Elmire. « Mais » « qu’ »
·      Tartuffe utilise le présent de vérité générale qui renforce son argumentation et ainsi apaiser les craintes d’Elmire.
·      V. 1449 « Qu’un peu de vos faveurs, après quoi je soupire, Ne vienne m’assurer tout ce qu’ils m’ont pu dire. » Tartuffe demandait des preuves de l’affection d’Elmire et dans la réplique suivante il réitère 1465- 1466 « Et je ne croirai rien que vous m’ayez Madame, Par des réalités su convaincre ma flamme » C’est un deuxième assaut qui déstabilise encore une fois Elmire qui ne peut le faire attendre indéfiniment.

·      La critique de la fausse dévotion est évidente.

jeudi 23 mars 2017

Jeudi 23 mars

 Pour vendredi 24 mars !

Questions sur les discours 1, 2, 4 à propos de l'abolition de la peine de mort.

1) Texte 1 : Comment pouvez vous analyser le passage « Anéantissez la peine de mort [...]  meurtrier » ?
    (observez le mode verbal et le type de phrase)
2) Texte 1 : Que pensez vous de cet argument : « Elle est admise chez tous les peuples de nos jours, particulièrement en Angleterre » Est-ce un argument fort ou faible ? Justifiez.
3) « Vous verrez que la crainte de perdre la vie, arrêtera son bras et calmera sa fureur. » (texte 1)
La crainte de mourir empêcherait l'assassin potentiel de tuer selon le texte 1, qu'en est-il dans le teste 4 ? Relevez dans le texte 4 un passage qui montre le contraire.
4) La loi du talion.
M. Mougins de Roquefort (texte 1) utilise cette référence biblique. Dans quel but ? Dans le discours de M. Petion de Villeneuve (texte 2) cette citation est reprise. Pourquoi ? Dans le même objectif ?

5) Texte 4 : M. Duport (texte 4) dans l'exposé de la thèse « or, je prétends prouver […] multiplier » utilise une opposition. Laquelle ? Quel effet produit-elle ?

6) Texte 4 : Il poursuit son argumentation en définissant un terme. Lequel ?

7) Texte 4 : Dans le 2ème paragraphe p.9 comment voit-on que l'orateur s'engage ? Quel sentiment exprime t-il ?

8) Texte 4 : D'après les questions 5,6,7 quel registre M . Duport utilise t-il ? A votre avis, est-ce efficace ?
(si vous avez du mal à répondre à cette question lisez la fin du discours et les didascalies...ce sont des indices.)

vendredi 17 mars 2017

BATTLE

Vous pouvez maintenant voter !
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Vos articles sont particulièrement réussis !!!


vendredi 27 janvier 2017

Correction évaluation théâtre

Evaluation 1h /20
Questions de cours :
  1. Citer le siècle du classicisme. (en chiffres romains) /0.5
XVIIème
  1. Quelles sont les règles de la tragédie classique ? /1.5
La règle des 3 unités (1 seul lieu, 1 seule journée, 1 seule action principale)
  1. Citer les trois tragiques grecs. /1
Eschyle, Euripide et Sophocle
  1. Qui définit la tragédie dans l’antiquité ? Dans quel ouvrage ? Qu’en dit-il ? / 1
Aristote dans la Poétique. Catharsis : purgation des passions.
  1. Qui est Titus ? Est-ce un personnage historique ? /1
Il s'agit du 11ème empereur romain.
  1. De quel auteur Racine s’inspire- t-il pour écrire Bérénice ? Citer les termes exacts en latin. /2
Il s'inspire de Suétone Les Douze Césars.
Invitus, invitam : malgré lui, malgré elle.
  1. Pourquoi peut-on dire de Bérénice de Racine qu’il s’agit d’une tragédie sans tragique ? /1
Personne ne meurt à la fin de la pièce.
  1. De quel auteur Racine s’inspire –t-il pour écrire Britannicus ? Qu’en dit-il ? /1
Racine s'inspire de Tacite, historien latin. Il lui rend hommage dans la préface.
  1. Citez 2 auteurs qui ont réécrit Médée d’Euripide. /1
Corneille, Max Rouquette, Sénèque, Jean Anouilh
Médée, acte V, scène 2, Pierre Corneille.
MÉDÉE.
Est-ce assez, ma vengeance, est-ce assez de deux morts ?
Consulte avec loisir tes plus ardents transports.
Des bras de mon perfide arracher une femme,
1330  
Est-ce pour assouvir les fureurs de mon âme ?
Que n'a-t-elle déjà des enfants de Jason,
Sur qui plus pleinement venger sa trahison !
Suppléons-y des miens ; immolons avec joie
Ceux qu'à me dire adieu Créuse me renvoie.
1335  
Nature, je le puis sans violer ta loi :
Ils viennent de sa part, et ne sont plus à moi.
Mais ils sont innocents ; aussi l'était mon frère :
Ils sont trop criminels d'avoir Jason pour père ;
Il faut que leur trépas redouble son tourment ;
1340  
Il faut qu'il souffre en père aussi bien qu'en amant.
Mais quoi ! J'ai beau contre eux animer mon audace,
La pitié la combat, et se met en sa place ;
Puis, cédant tout à coup la place à ma fureur,
J'adore les projets qui me faisaient horreur :
1345  
De l'amour aussitôt je passe à la colère,
Des sentiments de femme aux tendresses de mère.
Cessez dorénavant, pensers irrésolus,  
D'épargner des enfants que je ne verrai plus.
Chers fruits de mon amour, si je vous ai fait naître,
1350  
Ce n'est pas seulement pour caresser un traître :
Il me prive de vous, et je l'en vais priver.
Mais ma pitié renaît, et revient me braver ;
Je n'exécute rien, et mon âme éperdue
Entre deux passions demeure suspendue.
1355  
N'en délibérons plus, mon bras en résoudra.
Je vous perds, mes enfants ; mais Jason vous perdra ;
Il ne vous verra plus... Créon sort tout en rage :
Allons à son trépas joindre ce triste ouvrage.












Voici le plan de commentaire.
Problématique : En quoi cette scène constitue-t-elle un tournant dans la pièce ?

I. Une femme outragée
a) Une femme tourmentée
b) Une femme divisée
Les connecteurs d’opposition
Nombreuses antithèses
Les expressions par lesquelles elle désigne ses enfants
c) Une femme dépossédée d’elle-même
II. La naissance d’un monstre
a) La justification de l’injustifiable
b) La fureur
c) Vers l’inhumanité


Vous rédigerez le b) du premier axe. Vous devez utiliser les procédés indiqués en gras.
Rappel : Un paragraphe doit commencer par l’idée directrice, être ensuite justifiée par des citations et une analyse précise des procédés, finir par une phrase reformulant l’idée directrice.

Dans ce monologue de Médée lors de la scène 2 de l’acte V, le personnage est dépeint comme une femme divisée, hésitante. En effet, on observe dans son discours de nombreuses antithèses. Elle qualifie ses enfants d’  « innocents » (v1337) puis de « criminels » (v 1338) au vers suivant ce qui montre une contradiction dans ses pensées. Pourtant l’amour ressenti par cette mère envers ses enfants est présent. Elle-même ressent les « tendresses d’une mère » (v 1345) pour « les fruits de son amour » (v 1349). Ainsi l’opposition entre les sentiments d’amour d’une mère et l’acte effroyable qu’elle s’apprête à commettre est encore plus marquée. Médée est confrontée à sa colère qui la possède et la fait agir d’une manière qu’elle ne concevait pas :  « j’adore des projets qui me faisait horreur » (v 1344). Et pourtant sa part d’humanité toujours présente la fait hésiter « Mais ma pitié et revient me braver » (v 1332). En somme Médée oscille entre son amour pour ses enfants et son désir de vengeance :  « Entre deux passions demeure suspendue » (v 1354). Ce dilemme, source de souffrances pour Médée occupe ce monologue délibératif. La décision tendra vers l’irréparable qui rendra Médée à sa monstruosité.


Ecriture d'invention

Sujet d'écriture d'invention
Roméo et Juliette, scène XXIV, Shakespeare (1595)

ROMEO
(Contemplant le corps de Juliette.) Mon amour ! ma femme ! La mort qui a sucé le miel de ton haleine n’a pas encore eu de pouvoir sur ta beauté : elle ne t’a pas conquise ; la flamme de la beauté est encore toute cramoisie sur tes lèvres et sur tes joues, et le pâle drapeau de la mort n’est pas encore déployé là… [...] Ah ! chère Juliette, pourquoi es-tu si belle encore ? Dois-je croire que le spectre de la Mort est amoureux et que l’affreux monstre décharné te garde ici dans les ténèbres pour te posséder ?… Horreur ! Je veux rester près de toi, et ne plus sortir de ce sinistre palais de la nuit ; ici, ici, je veux rester avec ta chambrière, la vermine ! Oh ! c’est ici que je veux fixer mon éternelle demeure et soustraire au joug des étoiles ennemies cette chair lasse du monde… (Tenant le corps embrassé.) Un dernier regard, mes yeux ! bras, une dernière étreinte ! et vous, lèvres, vous, portes de l’haleine, scellez par un baiser légitime un pacte indéfini avec le sépulcre accapareur ! (Saisissant la fiole.) Viens, amer conducteur, viens, âcre guide. Pilote désespéré, vite ! lance sur les brisants ma barque épuisée par la tourmente ! À ma bien-aimée ! (Il boit le poison.) Oh ! l’apothicaire ne m’a pas trompé : ses drogues sont actives… Je meurs ainsi… sur un baiser ! (Il expire en embrassant Juliette.)
Frère Laurence paraît à l’autre extrémité du cimetière, avec une lanterne, un levier et une bêche.
LAURENCE
Saint François me soit en aide ! Que de fois cette nuit mes vieux pieds se sont heurtés à des tombes ! (Il rencontre Balthazar étendu à terre.) Qui est là ?
BALTHAZAR, se relevant.
Un ami ! quelqu’un qui vous connaît bien.
 
LAURENCE, montrant le tombeau des Capulets.
Soyez béni !… Dites-moi, mon bon ami, quelle est cette torche là-bas qui prête sa lumière inutile aux larves et aux crânes sans yeux ? Il me semble qu’elle brûle dans le monument des Capulets.
 
BALTHAZAR
En effet, saint prêtre ; il y a là mon maître, quelqu’un que vous aimez.
 
LAURENCE
Qui donc ?
 
BALTHAZAR
Roméo.
 
LAURENCE
Combien de temps a-t-il été là ?
 
BALTHAZAR
Une grande demi-heure.
 
LAURENCE
Viens avec moi au caveau.
 

Voici un extrait de Roméo et Juliette de Shakespeare. Dans une autre scène, écrivez un dialogue théâtral qui constituera la fin de la pièce. Celle-ci ne doit pas nécessairement être tragique. Vous avez le choix.

Contraintes :
  • Attention au langage, de registre soutenu absolument, parfois poétique (inspirez-vous de celui de Roméo)
  • Utilisez des didascalies. (pour 4 répliques au moins)
  • Personnages : Roméo, Juliette, Laurence, Balthazar
  • Un passage en stichomythie.
  • Une tirade de Juliette.
  • Aucune faute d'orthographe...


Bon courage !

Evaluation théâtre

Nom : Note : /20
Prénom : Appréciation :
Classe :




Evaluation 1h /20
Questions de cours :
  1. Citer le siècle du classicisme. (en chiffres romains) /0.5
…………………………………..
  1. Quelles sont les règles de la tragédie classique ? /1.5
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  1. Citer les trois tragiques grecs. /1
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  1. Qui définit la tragédie dans l’antiquité ? Dans quel ouvrage ? Qu’en dit-il ? / 1
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  1. Qui est Titus ? Est-ce un personnage historique ? /1
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  1. De quel auteur Racine s’inspire- t-il pour écrire Bérénice ? Citer les termes exacts en latin. /2
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  1. Pourquoi peut-on dire de Bérénice de Racine qu’il s’agit d’une tragédie sans tragique ? /1
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  1. De quel auteur Racine s’inspire –t-il pour écrire Britannicus ? Qu’en dit-il ? /1
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  1. Citez 2 auteurs qui ont réécrit Médée d’Euripide. /1
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Médée, acte V, scène 2, Pierre Corneille.
MÉDÉE.
Est-ce assez, ma vengeance, est-ce assez de deux morts ?
Consulte avec loisir tes plus ardents transports.
Des bras de mon perfide arracher une femme,
1330  
Est-ce pour assouvir les fureurs de mon âme ?
Que n'a-t-elle déjà des enfants de Jason,
Sur qui plus pleinement venger sa trahison !
Suppléons-y des miens ; immolons avec joie
Ceux qu'à me dire adieu Créuse me renvoie.
1335  
Nature, je le puis sans violer ta loi :
Ils viennent de sa part, et ne sont plus à moi.
Mais ils sont innocents ; aussi l'était mon frère :
Ils sont trop criminels d'avoir Jason pour père ;
Il faut que leur trépas redouble son tourment ;
1340  
Il faut qu'il souffre en père aussi bien qu'en amant.
Mais quoi ! J'ai beau contre eux animer mon audace,
La pitié la combat, et se met en sa place ;
Puis, cédant tout à coup la place à ma fureur,
J'adore les projets qui me faisaient horreur :
1345  
De l'amour aussitôt je passe à la colère,
Des sentiments de femme aux tendresses de mère.
Cessez dorénavant, pensers irrésolus,  
D'épargner des enfants que je ne verrai plus.
Chers fruits de mon amour, si je vous ai fait naître,
1350  
Ce n'est pas seulement pour caresser un traître :
Il me prive de vous, et je l'en vais priver.
Mais ma pitié renaît, et revient me braver ;
Je n'exécute rien, et mon âme éperdue
Entre deux passions demeure suspendue.
1355  
N'en délibérons plus, mon bras en résoudra.
Je vous perds, mes enfants ; mais Jason vous perdra ;
Il ne vous verra plus... Créon sort tout en rage :
Allons à son trépas joindre ce triste ouvrage.












Voici le plan de commentaire.
Problématique : En quoi cette scène constitue-t-elle un tournant dans la pièce ?

I. Une femme outragée
a) Une femme tourmentée
b) Une femme divisée
Les connecteurs d’opposition
Nombreuses antithèses
Les expressions par lesquelles elle désigne ses enfants
c) Une femme dépossédée d’elle-même
II. La naissance d’un monstre
a) La justification de l’injustifiable
b) La fureur
c) Vers l’inhumanité


Vous rédigerez le b) du premier axe. Vous devez utiliser les procédés indiqués en gras.
Rappel : Un paragraphe doit commencer par l’idée directrice, être ensuite justifiée par des citations et une analyse précise des procédés, finir par une phrase reformulant l’idée directrice.

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