vendredi 27 janvier 2017

Correction évaluation théâtre

Evaluation 1h /20
Questions de cours :
  1. Citer le siècle du classicisme. (en chiffres romains) /0.5
XVIIème
  1. Quelles sont les règles de la tragédie classique ? /1.5
La règle des 3 unités (1 seul lieu, 1 seule journée, 1 seule action principale)
  1. Citer les trois tragiques grecs. /1
Eschyle, Euripide et Sophocle
  1. Qui définit la tragédie dans l’antiquité ? Dans quel ouvrage ? Qu’en dit-il ? / 1
Aristote dans la Poétique. Catharsis : purgation des passions.
  1. Qui est Titus ? Est-ce un personnage historique ? /1
Il s'agit du 11ème empereur romain.
  1. De quel auteur Racine s’inspire- t-il pour écrire Bérénice ? Citer les termes exacts en latin. /2
Il s'inspire de Suétone Les Douze Césars.
Invitus, invitam : malgré lui, malgré elle.
  1. Pourquoi peut-on dire de Bérénice de Racine qu’il s’agit d’une tragédie sans tragique ? /1
Personne ne meurt à la fin de la pièce.
  1. De quel auteur Racine s’inspire –t-il pour écrire Britannicus ? Qu’en dit-il ? /1
Racine s'inspire de Tacite, historien latin. Il lui rend hommage dans la préface.
  1. Citez 2 auteurs qui ont réécrit Médée d’Euripide. /1
Corneille, Max Rouquette, Sénèque, Jean Anouilh
Médée, acte V, scène 2, Pierre Corneille.
MÉDÉE.
Est-ce assez, ma vengeance, est-ce assez de deux morts ?
Consulte avec loisir tes plus ardents transports.
Des bras de mon perfide arracher une femme,
1330  
Est-ce pour assouvir les fureurs de mon âme ?
Que n'a-t-elle déjà des enfants de Jason,
Sur qui plus pleinement venger sa trahison !
Suppléons-y des miens ; immolons avec joie
Ceux qu'à me dire adieu Créuse me renvoie.
1335  
Nature, je le puis sans violer ta loi :
Ils viennent de sa part, et ne sont plus à moi.
Mais ils sont innocents ; aussi l'était mon frère :
Ils sont trop criminels d'avoir Jason pour père ;
Il faut que leur trépas redouble son tourment ;
1340  
Il faut qu'il souffre en père aussi bien qu'en amant.
Mais quoi ! J'ai beau contre eux animer mon audace,
La pitié la combat, et se met en sa place ;
Puis, cédant tout à coup la place à ma fureur,
J'adore les projets qui me faisaient horreur :
1345  
De l'amour aussitôt je passe à la colère,
Des sentiments de femme aux tendresses de mère.
Cessez dorénavant, pensers irrésolus,  
D'épargner des enfants que je ne verrai plus.
Chers fruits de mon amour, si je vous ai fait naître,
1350  
Ce n'est pas seulement pour caresser un traître :
Il me prive de vous, et je l'en vais priver.
Mais ma pitié renaît, et revient me braver ;
Je n'exécute rien, et mon âme éperdue
Entre deux passions demeure suspendue.
1355  
N'en délibérons plus, mon bras en résoudra.
Je vous perds, mes enfants ; mais Jason vous perdra ;
Il ne vous verra plus... Créon sort tout en rage :
Allons à son trépas joindre ce triste ouvrage.












Voici le plan de commentaire.
Problématique : En quoi cette scène constitue-t-elle un tournant dans la pièce ?

I. Une femme outragée
a) Une femme tourmentée
b) Une femme divisée
Les connecteurs d’opposition
Nombreuses antithèses
Les expressions par lesquelles elle désigne ses enfants
c) Une femme dépossédée d’elle-même
II. La naissance d’un monstre
a) La justification de l’injustifiable
b) La fureur
c) Vers l’inhumanité


Vous rédigerez le b) du premier axe. Vous devez utiliser les procédés indiqués en gras.
Rappel : Un paragraphe doit commencer par l’idée directrice, être ensuite justifiée par des citations et une analyse précise des procédés, finir par une phrase reformulant l’idée directrice.

Dans ce monologue de Médée lors de la scène 2 de l’acte V, le personnage est dépeint comme une femme divisée, hésitante. En effet, on observe dans son discours de nombreuses antithèses. Elle qualifie ses enfants d’  « innocents » (v1337) puis de « criminels » (v 1338) au vers suivant ce qui montre une contradiction dans ses pensées. Pourtant l’amour ressenti par cette mère envers ses enfants est présent. Elle-même ressent les « tendresses d’une mère » (v 1345) pour « les fruits de son amour » (v 1349). Ainsi l’opposition entre les sentiments d’amour d’une mère et l’acte effroyable qu’elle s’apprête à commettre est encore plus marquée. Médée est confrontée à sa colère qui la possède et la fait agir d’une manière qu’elle ne concevait pas :  « j’adore des projets qui me faisait horreur » (v 1344). Et pourtant sa part d’humanité toujours présente la fait hésiter « Mais ma pitié et revient me braver » (v 1332). En somme Médée oscille entre son amour pour ses enfants et son désir de vengeance :  « Entre deux passions demeure suspendue » (v 1354). Ce dilemme, source de souffrances pour Médée occupe ce monologue délibératif. La décision tendra vers l’irréparable qui rendra Médée à sa monstruosité.


Ecriture d'invention

Sujet d'écriture d'invention
Roméo et Juliette, scène XXIV, Shakespeare (1595)

ROMEO
(Contemplant le corps de Juliette.) Mon amour ! ma femme ! La mort qui a sucé le miel de ton haleine n’a pas encore eu de pouvoir sur ta beauté : elle ne t’a pas conquise ; la flamme de la beauté est encore toute cramoisie sur tes lèvres et sur tes joues, et le pâle drapeau de la mort n’est pas encore déployé là… [...] Ah ! chère Juliette, pourquoi es-tu si belle encore ? Dois-je croire que le spectre de la Mort est amoureux et que l’affreux monstre décharné te garde ici dans les ténèbres pour te posséder ?… Horreur ! Je veux rester près de toi, et ne plus sortir de ce sinistre palais de la nuit ; ici, ici, je veux rester avec ta chambrière, la vermine ! Oh ! c’est ici que je veux fixer mon éternelle demeure et soustraire au joug des étoiles ennemies cette chair lasse du monde… (Tenant le corps embrassé.) Un dernier regard, mes yeux ! bras, une dernière étreinte ! et vous, lèvres, vous, portes de l’haleine, scellez par un baiser légitime un pacte indéfini avec le sépulcre accapareur ! (Saisissant la fiole.) Viens, amer conducteur, viens, âcre guide. Pilote désespéré, vite ! lance sur les brisants ma barque épuisée par la tourmente ! À ma bien-aimée ! (Il boit le poison.) Oh ! l’apothicaire ne m’a pas trompé : ses drogues sont actives… Je meurs ainsi… sur un baiser ! (Il expire en embrassant Juliette.)
Frère Laurence paraît à l’autre extrémité du cimetière, avec une lanterne, un levier et une bêche.
LAURENCE
Saint François me soit en aide ! Que de fois cette nuit mes vieux pieds se sont heurtés à des tombes ! (Il rencontre Balthazar étendu à terre.) Qui est là ?
BALTHAZAR, se relevant.
Un ami ! quelqu’un qui vous connaît bien.
 
LAURENCE, montrant le tombeau des Capulets.
Soyez béni !… Dites-moi, mon bon ami, quelle est cette torche là-bas qui prête sa lumière inutile aux larves et aux crânes sans yeux ? Il me semble qu’elle brûle dans le monument des Capulets.
 
BALTHAZAR
En effet, saint prêtre ; il y a là mon maître, quelqu’un que vous aimez.
 
LAURENCE
Qui donc ?
 
BALTHAZAR
Roméo.
 
LAURENCE
Combien de temps a-t-il été là ?
 
BALTHAZAR
Une grande demi-heure.
 
LAURENCE
Viens avec moi au caveau.
 

Voici un extrait de Roméo et Juliette de Shakespeare. Dans une autre scène, écrivez un dialogue théâtral qui constituera la fin de la pièce. Celle-ci ne doit pas nécessairement être tragique. Vous avez le choix.

Contraintes :
  • Attention au langage, de registre soutenu absolument, parfois poétique (inspirez-vous de celui de Roméo)
  • Utilisez des didascalies. (pour 4 répliques au moins)
  • Personnages : Roméo, Juliette, Laurence, Balthazar
  • Un passage en stichomythie.
  • Une tirade de Juliette.
  • Aucune faute d'orthographe...


Bon courage !

Evaluation théâtre

Nom : Note : /20
Prénom : Appréciation :
Classe :




Evaluation 1h /20
Questions de cours :
  1. Citer le siècle du classicisme. (en chiffres romains) /0.5
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  1. Quelles sont les règles de la tragédie classique ? /1.5
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  1. Citer les trois tragiques grecs. /1
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  1. Qui définit la tragédie dans l’antiquité ? Dans quel ouvrage ? Qu’en dit-il ? / 1
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  1. Qui est Titus ? Est-ce un personnage historique ? /1
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  1. De quel auteur Racine s’inspire- t-il pour écrire Bérénice ? Citer les termes exacts en latin. /2
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  1. Pourquoi peut-on dire de Bérénice de Racine qu’il s’agit d’une tragédie sans tragique ? /1
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  1. De quel auteur Racine s’inspire –t-il pour écrire Britannicus ? Qu’en dit-il ? /1
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  1. Citez 2 auteurs qui ont réécrit Médée d’Euripide. /1
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Médée, acte V, scène 2, Pierre Corneille.
MÉDÉE.
Est-ce assez, ma vengeance, est-ce assez de deux morts ?
Consulte avec loisir tes plus ardents transports.
Des bras de mon perfide arracher une femme,
1330  
Est-ce pour assouvir les fureurs de mon âme ?
Que n'a-t-elle déjà des enfants de Jason,
Sur qui plus pleinement venger sa trahison !
Suppléons-y des miens ; immolons avec joie
Ceux qu'à me dire adieu Créuse me renvoie.
1335  
Nature, je le puis sans violer ta loi :
Ils viennent de sa part, et ne sont plus à moi.
Mais ils sont innocents ; aussi l'était mon frère :
Ils sont trop criminels d'avoir Jason pour père ;
Il faut que leur trépas redouble son tourment ;
1340  
Il faut qu'il souffre en père aussi bien qu'en amant.
Mais quoi ! J'ai beau contre eux animer mon audace,
La pitié la combat, et se met en sa place ;
Puis, cédant tout à coup la place à ma fureur,
J'adore les projets qui me faisaient horreur :
1345  
De l'amour aussitôt je passe à la colère,
Des sentiments de femme aux tendresses de mère.
Cessez dorénavant, pensers irrésolus,  
D'épargner des enfants que je ne verrai plus.
Chers fruits de mon amour, si je vous ai fait naître,
1350  
Ce n'est pas seulement pour caresser un traître :
Il me prive de vous, et je l'en vais priver.
Mais ma pitié renaît, et revient me braver ;
Je n'exécute rien, et mon âme éperdue
Entre deux passions demeure suspendue.
1355  
N'en délibérons plus, mon bras en résoudra.
Je vous perds, mes enfants ; mais Jason vous perdra ;
Il ne vous verra plus... Créon sort tout en rage :
Allons à son trépas joindre ce triste ouvrage.












Voici le plan de commentaire.
Problématique : En quoi cette scène constitue-t-elle un tournant dans la pièce ?

I. Une femme outragée
a) Une femme tourmentée
b) Une femme divisée
Les connecteurs d’opposition
Nombreuses antithèses
Les expressions par lesquelles elle désigne ses enfants
c) Une femme dépossédée d’elle-même
II. La naissance d’un monstre
a) La justification de l’injustifiable
b) La fureur
c) Vers l’inhumanité


Vous rédigerez le b) du premier axe. Vous devez utiliser les procédés indiqués en gras.
Rappel : Un paragraphe doit commencer par l’idée directrice, être ensuite justifiée par des citations et une analyse précise des procédés, finir par une phrase reformulant l’idée directrice.

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jeudi 12 janvier 2017

12 janvier 2017

Pour la dernière semaine avant les vacances vous devez lire un roman issu des Rougon Maquart de Zola.
Vous devrez présenter un exposé en groupe ou individuellement pour rendre compte de votre lecture. Je dois pouvoir vérifier que vous avez bien lu le roman. Il ne s'agit donc pas de se contenter d'un résumé... Vous pouvez choisir le support de votre exposé : un p-point, une affiche, un jeu présenté aux autres, un film....  

Voici les réponses aux questions travaillées en groupe sur le texte Britannicus de Racine.

 
Groupe 1 :
Les règles du théâtre classique : 3 unités. (lieu, temps, action) et règle de la bienséance.
La mort de Britannicus est racontée par souci de bienséance.
Burrhus raconte la mort de Britannicus dans une tirade adressée à Junie et Agrippine.
Junie semble désespérée. Tous les personnages sont touchés : Agrippine : « Quel attentat ! » 

Groupe 2 :
Néron semble double. Il paraît sympathique et fait des promesses à Agrippine qu'il ne tiendra pas. Il promet de se réconcilier avec son frère mais il le fait assassiner.
La réplique : « Pour achever ce jour sous les meilleurs auspices » peut s'interpréter de deux manières. On peut ainsi penser que le jour s'achève pour Britannicus qui va mourir ou que le banquet se termine dans une atmosphère de réconciliation. Néron utilise ici l'ironie et semble ainsi particulièrement sadique et cruel.

Groupe 3
César : il s'agit de Néron.
Burrhus s'inquiète donc de la suite du règne de Néron. L'Etat n'a pas à sa tête un homme de valeur.
Le thème de la mort : champ lexical. La mort de Britannicus n'est pas annoncée immédiatement. Il faut attendre le vers : « il tombe sur son lit »
Le rythme du récit est particulièrement rapide. Chaque phrase tient sur un seul alexandrin.
L'effet du poison est soudain. « A peine »

Groupe 4
La mort de B se produit lors d'un banquet organisé par Néron.
Le thème du banquet apparaît grâce au terme « coupe » utilisé à plusieurs reprises.
Le récit est fait au présent de narration pour rendre le passé plus vivant.
Le fait d'utiliser le discours direct permet à Burrhus de renforcer l'effet de réel et de montrer combien Néron est cruel. Junie et Agrippine peuvent elles-mêmes interpréter les paroles de Néron et voir son ironie cruelle.

lundi 2 janvier 2017

Lecture

J'espère que vos vacances ont été reposantes. Je vous souhaite à tous une année 2017 pleine de réussite en pleine santé (si si)
Vous l'avez remarqué : je vous ai laissé tranquilles pendant ses vacances du point de vue des lectures et du travail.

A la rentrée : Encore quelques textes  théâtraux et une nouvelle séquence sur l'argumentation. 



Pour jeudi : lire dans votre manuel les pages 215 à 221.