vendredi 30 septembre 2016

vendredi 30 septembre

DST n°1



·        Texte 1 :   Extrait du chapitre 1 - Le Ventre de Paris - Emile Zola, 1873
·        Texte 2 : Incipit Le Rouge et le Noir, Stendhal, 1830
·        Texte 3 : Eugénie Grandet, Honoré de Balzac, 1833

Question : Après avoir lu attentivement les textes du corpus vous répondrez à la question suivante :
En quoi ces trois extraits sont-ils réalistes ?
Vous présenterez d’abord les textes sans oublier le titre de l’œuvre, l’auteur et la date de parution, puis vous organiserez votre réponse en deux temps.
1)      Une description réaliste (En quoi les textes se ressemblent.)
a) Le thème commun aux trois textes/temps verbal
b) Le souci du détail
c) La construction spatiale

2)      Mais un réalisme personnel (En quoi les textes sont différents.)
a)      Le point de vue du narrateur (omniscient et interne)
b)      Contraste entre le calme et l’agitation.
c)      Bonus : une vision des Halles poétique et impressionniste par Zola.


Texte 1 :     Extrait du chapitre 1 - Le Ventre de Paris - Emile Zola, 1873

   Il leva une dernière fois les yeux, il regarda les Halles. Elles flambaient dans le soleil. Un grand rayon entrait par le bout de la rue couverte, au fond, trouant la masse des pavillons d’un portique de lumière ; et, battant la nappe des toitures, une pluie ardente tombait. L’énorme charpente de fonte se noyait, bleuissait, n’était plus qu’un profil sombre sur les flammes d’incendie du levant. En haut, une vitre s’allumait, une goutte de clarté roulait jusqu’aux gouttières, le long de la pente des larges plaques de zinc. Ce fut alors une cité tumultueuse dans une poussière d’or volante. Le réveil avait grandi, du ronflement des maraîchers, couchés sous leurs limousines, au roulement plus vif des arrivages. Maintenant, la ville entière repliait ses grilles ; les carreaux bourdonnaient, les pavillons grondaient ; toutes les voix donnaient, et l’on eût dit l’épanouissement magistral de cette phrase que Florent, depuis quatre heures du matin, entendait se traîner et se grossir dans l’ombre. A droite, à gauche, de tous côtés, des glapissements de criée mettaient des notes aiguës de petite flûte, au milieu des basses sourdes de la foule. C’était la marée, c’étaient les beurres, c’était la volaille, c’était la viande. Des volées de cloche passaient, secouant derrière elles le murmure des marchés qui s’ouvraient. Autour de lui, le soleil enflammait les légumes. Il ne reconnaissait plus l’aquarelle tendre des pâleurs de l’aube. Les cœurs élargis des salades brûlaient, la gamme du vert éclatait en vigueurs superbes, les carottes saignaient, les navets devenaient incandescents, dans ce brasier triomphal. A sa gauche, des tombereaux de choux s’éboulaient encore. Il tourna les yeux, il vit, au loin, des camions qui débouchaient toujours de la rue Turbigo.




Texte 2 : Incipit Le Rouge et le Noir, Stendhal, 1830
La petite ville de Verrières peut passer pour l’une des plus jolies de la Franche-Comté. Ses maisons blanches avec leurs toits pointus de tuiles rouges, s’étendent sur la pente d’une colline, dont des touffes de vigoureux châtaigniers marquent les moindres sinuosités. Le Doubs coule à quelques centaines de pieds au-dessous de ses fortifications, bâties jadis par les Espagnols, et maintenant ruinées. Verrières est abritée du côté du nord par une haute montagne, c’est une des branches du Jura. Les cimes brisées du Verra se couvrent de neige dès les premiers froids d’octobre. Un torrent, qui se précipite de la montagne, traverse Verrières avant de se jeter dans le Doubs, et donne le mouvement à un grand nombre de scies à bois ; c’est une industrie fort simple et qui procure un certain bien-être à la majeure partie des habitants plus paysans que bourgeois. Ce ne sont pas cependant les scies à bois qui ont enrichi cette petite ville. C’est à la fabrique des toiles peintes, dites de Mulhouse, que l’on doit l’aisance générale qui, depuis la chute de Napoléon, a fait rebâtir les façades de presque toutes les maisons de Verrières.
Texte 3 : Eugénie Grandet, Honoré de Balzac, 1833
    Il se trouve dans certaines provinces des maisons dont la vue inspire une mélancolie égale à celle que provoquent les cloîtres les plus sombres, les landes les plus ternes ou les ruines les plus tristes. Peut-être y a-t-il à la fois dans ces maisons et le silence du cloître et l'aridité des landes et les ossements des ruines. La vie et le mouvement y sont si tranquilles qu'un étranger les croirait inhabitées, s'il ne rencontrait tout à coup le regard pâle et froid d'une personne immobile dont la figure à demi monastique dépasse l'appui de la croisée, au bruit d'un pas inconnu. Ces principes de mélancolie existent dans la physionomie d'un logis situé à Saumur, au bout de la rue montueuse qui mène au château, par le haut de la ville. Cette rue, maintenant peu fréquentée, chaude en été, froide en hiver, obscure en quelques endroits, est remarquable par la sonorité de son petit pavé caillouteux, toujours propre et sec, par l'étroitesse de sa voie tortueuse, par la paix de ses maisons qui appartiennent à la vieille ville, et que dominent les remparts. Des habitations trois fois séculaires y sont encore solides quoique construites en bois, et leurs divers aspects contribuent à l'originalité qui recommande cette partie de Saumur à l'attention des antiquaires et des artistes. Il est difficile de passer devant ces maisons, sans admirer les énormes madriers dont les bouts sont taillés en figures bizarres et qui couronnent d'un bas-relief noir le rez-de-chaussée de la plupart d'entre elles. Ici, des pièces de bois transversales sont couvertes en ardoises et dessinent des lignes bleues sur les frêles murailles d'un logis terminé par un toit en colombage que les ans ont fait plier, dont les bardeaux pourris ont été tordus par l'action alternative de la pluie et du soleil. Là se présentent des appuis de fenêtre usés, noircis, dont les délicates sculptures se voient à peine, et qui semblent trop légers pour le pot d'argile brune d'où s'élancent les œillets ou les rosiers d'une pauvre ouvrière. Plus loin, c'est des portes garnies de clous énormes où le génie de nos ancêtres a tracé des hiéroglyphes domestiques dont le sens ne se retrouvera jamais.
Bon courage à tous.  Pour vous aider certains  passages sont grisés dans les textes. En les analysant précisément vous pourrez répondre à la question plus facilement.
Pour les absents du jour : A rendre mardi 4 octobre. Finir la lecture de Mateo Falcone

jeudi 29 septembre 2016

Jeudi 29 septembre

Méthode : question sur le corpus.
Un corpus : un ensemble de textes.

Idée de lecture : Une Gourmandise de Muriel Barbery.

Pour vendredi 30 septembre : Relire les textes et oeuvres étudiées en classe. Relire la méthode. Se reposer.



samedi 24 septembre 2016

Vendredi 23 septembre

Premiers devoirs rendus. La moyenne de classe est de 4,5/10. C'est tout à fait encourageant même si parfois certains tombent de haut.
Pourquoi ne pas s'inquiéter  ?
1) Il s'agit d'une note sur 10 (petit coefficient) 
Vous pourrez vous rattrapper grâce à d'autres notes.
2) C'est votre premier devoir et il vaut mieux qu'il ne soit pas terrible (votre professeur n'aurait donc rien à vous apprendre)
3) Vous avez les outils (correction) pour repérer vos erreurs et ainsi progresser durablement.

Distribution d'analyses de certains élèves de la classe. Nous avons pu repérer que l'analyse 1 et 4 étaient structurées et bien écrites. Les deux autres sont un peu plus brouillonnes et manquent de profondeur. Vous pouvez avec un peu de rigueur atteindre le niveau de la première analyse.

Pour jeudi 29 septembre
Finir Mateo Falcone, revoir le cours.


jeudi 22 septembre 2016

Jeudi 22 septembre

Matin : Un enterrement à Ornans de Gustave Courbet. Analyse rapide du tableau.

Bel-Ami de Maupassant, extrait.
Nous avons repéré certains éléments :  des métaphores qui personnifient la ville, les égouts et les cuisines. Une impression d'atmosphère étouffante. 

Après-midi : 
Suite de l'explication de Bel-Ami. Réutilisation des notions de connotation et dénotation vues ce matin en AP avec Mme Fouret. 

Pour vendredi 23 : Dans la deuxième partie du texte, comment voit-on que la description de Paris se fait populaire ?


 

mardi 20 septembre 2016

Mardi 20 septembre

Nous avons établi un lien entre les deux documents étudiés : L'extrait de l'Education sentimentale de Flaubert et Les Raboteurs de parquet de Caillebotte. Ces deux oeuvres sont représentatives du mouvement réaliste en mettant en valeur une partie de la société qui ne l'était pas jusque-là  et dans une volonté esthétique nouvelle. Caillebotte met en valeur le travail par le traitement de la lumière  et Flaubert s'approche du réel en choisissant le point de vue interne.
Exposé sur le tableau de Monet. Complet et intéressant. 

cf : caméra à l'épaule

Pour jeudi : lire l'extrait de Bel Ami de Maupassant, trouver une définition du Réalisme.

dimanche 18 septembre 2016

Vendredi 16 septembre

Lectures : Mateo Falcone (toute petite nouvelle de Mérimée) 
                 Une Vie de Maupassant à commencer.

Petit paragraphe sur "La tempête" rendu. Observation d'un paragraphe rédigé par un élève de seconde. Nous avons pu remarquer la structure du paragraphe et certaines expressions.

-Une petite phrase qui introduit l'idée que l'on veut développer dans le paragraphe.
-En effet, suivi des procédés analysés, en outre/de plus  et une autre analyse qui donne une poids supplémentaire à la première preuve apportée.
-Une phrase qui permet de redire plus finement ce qui avait été annoncé dans la phrase d'intro.

Petite métaphore culinaire : vos devoirs doivent ressembler à une belle laitue : commencer par l'essentiel, le plus visible, le plus évident (les grandes feuilles) pour finir par le coeur, la partie la plus délicate, la plus gouteuse : l'analyse la plus fine, la plus recherchée.

Mais ils doivent aussi ressembler à un Saint Honoré (ce n'est pas très facile je vous l'accorde) Ce gâteau a l'avantage d'être à la fois consistant et léger, consistant par sa pâte craquante et léger grâce à la crème fouettée et aérienne. Votre lecteur doit pouvoir "goûter" votre devoir en repérant les différentes parties (paragraphes, pâte à chou/chantilly). Il doit y trouver des parties consistantes (analyses rigoureuses de procédés et leur interprétation) mais aussi des passages de transition qui lui permettent de le trouver agréable. Evitez le pudding indigeste fait d'un seul bloc !

Pour mardi 20 septembre
Réécrire sur feuille un paragraphe d'analyse à propos de l'extrait de L'Education sentimentale en suivant les conseils apportés en classe.
Arthus : exposé rapide sur la première oeuvre dite impressionniste "Impression du soleil levant" de Claude Monet.

jeudi 15 septembre 2016

Programme de la première séquence

Séquence 1

Qu’est ce que le Réalisme ?
Quelles sont les caractéristiques du roman/nouvelle réaliste au XIXème ?
En quoi le réalisme est-il nouveau et parfois mal compris au XIXème ?
Le réalisme peut se définir comme « un attachement à la reproduction de la nature sans idéal » (définition du dictionnaire du XIXème siècle d'Emile Littré).

Documents étudiés
1.     Les Raboteurs de parquet, Gustave Caillebotte, 1875
2.     Extrait de la préface du roman Germinie Lacerteux, les Frères Goncourt, 1870
3.     L’Education sentimentale, Flaubert, 1869
4.     Bel-Ami, première partie, chapitre 1, Guy de Maupassant, 1885
5.     Impression de soleil levant, Monet
6.     Mateo Falcone Prosper Mérimée, 1829, Incipit
7.     Histoire d’un merle blanc, Alfred de Musset 1842
Lecture cursive
1.     Mateo Falcone, Prosper Merimée (septembre)
2.     Une Vie, Maupassant (octobre)

Evaluations
1.     Un devoir sur table (2H) le 30 septembre (question sur un corpus)
2.     Interrogations orales de cours.
3.     Un devoir maison sur Une Vie de Maupassant (vacances de la Toussaint)
4.     Interrogation de lecture sur Mateo Falcone, Prosper Mérimée (avant vacances de la Toussaint)
5.     Exposés de certains élèves.
6.     Exercices ramassés et notés.


Jeudi 15 septembre

Fin de l'analyse du tableau de Caillebotte, Les Raboteurs de parquet.

Interrogation rapide et orale de quelques élèves sur la chronologie du XIXème.

Vérification du travail à faire pour le jour.  Dans l'ensemble les réponses n'étaient pas assez développées. Vous devez toujours justifier votre réponse en faisant des citations précises du texte.

Texte 2 p 31 du manuel : L'Education sentimentale, Flaubert 1869

Récit à la 3ème personne
Point de vue interne du personnage de Frédéric.

Analyse : 

La société que découvre Frédéric s'amuse lors d'un bal costumé. Le narrateur observe la scène à travers le regard de Frédéric : "regarde", "devant lui" indiquent le point de vue interne.

Ce qui frappe d'abord le lecteur c'est l'atmosphère bigarrée. Les couleurs sont en effet nombreuses : l3 "de soie pourpre", "un habit vert", l4 " des éperons d'or", l7, "un corset rouge", l9 "de couleur brune". Cependant cette multiplicité des coloris et des mises (costumes) "un doge vénitien", "un petit berger Watteau" ou  "un enfant de choeur"  donnent un aspect hétéroclite à cette société qui s'amuse. 

De plus, les références au monde animalier comme le "jarret" l8, "la croupe" l22 ainsi que  "une caille" l6 et "le paon" l11, traduisent un comportement éloigné du monde civilisé de la haute société. Ainsi, le narrateur dépeint une société qui manque cruellement d'élégance. Elle semble ridicule aux yeux de Frédéric. 


Pour vendredi 16 septembre
Répondre en une quinzaine de lignes à la question suivante : Comment voit-on que Frédéric juge cette société ?


vendredi 9 septembre 2016

vendredi septembre

Petit changement d'emploi du temps : en semaine B : français de 11H15 à 12H15
                                                                    en semaine A : français de 10H20 à 12H15 

Copies d'explication de la Tempête ramassées. 
 Avant de commencer la séquence sur le Réalisme, frise chronologique du XIXème.



  1. 1804-1815 : Iier Empire  (Napoléon 1ier)

  1. 1815-1830 : Restauration (Louis XVIII, Charles X)
  2. 1830-1848 : Monarchie de Juillet (Louis Philippe)
  3. 1848-1852 : IIème République (Louis-Napoléon Bonaparte)
  4. 1852-1870 : Second Empire (Napoléon III, le même que sous la deuxième République)
  5. 1870-1914 : IIIème République.

- Les Raboteurs de parquet de Gustave Caillebotte.
Trois hommes torse-nu rabotent, poncent un parquet.
Leur travail semble difficile.
 Le sol de cet appartement est strié.
C'est un intérieur bourgeois (moulures dorées, ornement du garde-corps)
On perçoit un certain réalisme dans cette peinture, la volonté de montrer la réalité des choses sans l'embellir. 


Pour jeudi 15 septembre
Texte 2, p 31 dans le manuel
Répondre aux questions 3,4,5 à la suite du cours.
Apprendre la frise chronologique par coeur.