vendredi 2 décembre 2016

Vendredi 2 décembre

Le cours de jeudi a été annulé pour cause de sortie. J'en suis désolée. J'essaierai de trouver une heure pour rattraper ce cours manqué.

Texte d'Euripide Les Troyennes

Tirade d'Andromaque faisant ses adieux à son fils.

Rappel de l'histoire de la guerre de Troie.

Premières remarques sur le texte : registre pathétique, tragique.

Le futur : montre l'inéluctable

rythme des vers : les césures particulières mettent en valeur certains mots.

antithèse qui souligne la colère d'Andromaque et son désespoir.

Plusieurs personnages sont sur scène mais il ne s'agit pas d'un véritable dialogue. Andromaque se trouve particulièrement seule. Elle est face à son désespoir que rien ne peut adoucir. 

Pour jeudi 8 décembre : 

Établir un plan pour un commentaire. Je ramasserai quelques copies.

 

vendredi 18 novembre 2016

vendredi 18 novembre

Le héros tragique : 
Schéma comprenant les caractéristiques du héros de tragédie.

Le héros tragique est le plus souvent emprunté à la mythologie ou à l'antiquité. Il occupe une place élevée dans la société. Il es confronté à une puissance supérieure (la fatalité). Il est soumis à un choix (dilemme) entre ses intérêts personnels et son honneur. Son histoire semble ainsi écrite d'avance mais il se débat malgré tout. 


Différence entre REGISTRES et GENRES
Les deux registres présents dans la tragédie sont : le pathétique et le tragique.
Une réplique résume bien les caractéristiques du héros tragique : 
Cléopâtre : Les princes ont cela de leur haute naissance :
Leur âme dans leur sang prend des impressions
Qui dessous leur vertu rangent leurs passions
Leur générosité soumet tout à leurs gloires.
Pierre Corneille, La Mort de Pompée;

Pour jeudi 24 novembre
N°1 et 4 p 471.
Apprendre le cours complet sur le théâtre et la chronologie du XIXème.
 Attention : Lire Bérénice de Racine pour la dernière semaine avant les vacances et apprendre la scène par cœur pour le dernier jour.  
N'oubliez pas vos livres !

jeudi 17 novembre

Préparation à l'oral.
Problématiques sur 3 textes de la séquence précédente.
Préparation en 30 min en binôme.
Passage de 3 groupes.
Oral devant durer 10 min. qui ont été bien plus courts.
Conseils : organiser vos remarques du plus évident au plus complexe. Citer le texte précisément et analyser les procédés.
Intro, conclusion obligatoires. Pas de nouvelle idée dans la conclusion.

Pas de devoirs pour vendredi.

mercredi 16 novembre 2016

mardi 15 novembre

interrogation rapide sur le théâtre grec.

Pour jeudi 17 novembre
Revoir la chronologie du XIXème.
Revoir les textes de la séquence sur le réalisme et les commentaires.
Pendant la première heure jeudi 3 textes et 3 problématiques seront données (1 pour chaque rangée) 30 minutes de  préparation en binôme. 3 binômes passeront à l'oral.
La deuxième heure sera consacrée à une sorte d'entretien. 3 autres binômes passeront.
Une note /20 
Je ramasserai les brouillons des autres binômes. /10
Bon travail.  


lundi 14 novembre 2016

lundi 14 novembre

Sortie théâtre dimanche 13 novembre. Roméo et Juliette de Shakespeare.
Le spectacle était de grande qualité. De nombreux élèves présents n'étaient jamais venus au Français (la Comédie française). Tous les présents ont apprécié. 
Bon début de semaine.

vendredi 14 octobre 2016

Vendredi 14 octobre

Correction du DST n°1
Eléments de correction DST n°1

Le corpus qui nous est présenté est composé de trois textes. Le premier texte est un extrait du Ventre de Paris, écrit par Emile Zola et publié en 1873. Le second correspond à l’incipit du roman Le Rouge et le noir de Stendhal, publié en 1830. Le troisième texte est quant à lui extrait d’Eugénie Grandet d’Honoré de Balzac datant de 1833. Nous nous demanderons en quoi ces extraits de romans sont réalistes. Pour cela nous verrons comment ces textes mettent l’accent sur la description du milieu puis nous verrons comment le réalisme se définit de manière personnelle par les auteurs.
Les trois textes du corpus décrivent un lieu précis et réel, repérable sur une carte de France et de manière réaliste, c'est-à-dire en cherchant à donner au lecteur une impression de vérité. Zola nous montre « les Halles » de Paris au petit matin, Stendhal « la petite ville de Verrières » (l1) en Franche-Comté et Balzac la ville de « Saumur »(l7) . Chacun inscrit ce lieu plus largement dans une région, « le Jura » pour Stendhal ou dans un type de décor général de « certaines  provinces » chez Balzac ou dans un lieu plus large « la ville entière » dans le Ventre de Paris. Ce qui met également en valeur le réalisme des trois extraits c’est le souci du détail. Les auteurs ne se contentent pas d’une description rapide, ils accumulent les précisions. En effet, Zola pour décrire l’arrivée des marchands a recours à l’accumulation « c’était la marée, c’étaient les beurres, c’étaient la volaille, c’était la viande », Stendhal lui, décrit précisément le type de maisons visibles à Verrières : « les maisons blanches avec leurs toits de tuiles rouges » et Balzac utilise le même procédé quand il dit que les « habitations trois fois séculaires » sont encore solides quoique « construites en bois ». De plus la construction spatiale des lieux est particulièrement recherchée. Il s’agit pour les auteurs de donner « à voir » comme dans un tableau le décor de leur roman. Aussi, de nombreux connecteurs spatiaux permettent au lecteur de voir avec le narrateur et de se repérer. Stendhal commence par évoquer la ville de Verrières puis s’attarde sur le type d’habitation pour poursuivre ensuite avec la végétation « les vigoureux châtaigniers » puis passe au fleuve « le Doubs » et « à la montagne » sans oublier les fortifications de la ville. Dans le Ventre de Paris, Zola dirige le regard du lecteur « à droite » (l10) « en haut » (l4), « à gauche » (l18) et Balzac organise sa description par étape « à Saumur » puis « au bout de a rue […]qui mène au château », « aux habitations »(l11) et enfin « plus loin ». Ainsi, les trois extraits posent-ils le cadre de l’action de manière précise et réaliste. Nous devenons spectateur, promeneur selon le roman.

Cependant cette volonté réaliste ne relève pas uniformément des mêmes procédés. Le réalisme dépend de l’effet volontairement provoqué. En effet, Le Ventre de Paris diffère des deux autres extraits quant au traitement du point de vue. Zola plonge le lecteur dans le « ventre » de Paris, à travers le regard de  «  Florent » (l10) qui « leva  une dernière fois les yeux » et « regarda » les Halles. Il s’agit alors de découvrir la mise en place des maraîchers comme un observateur, témoin de la scène qui se déroule. Le lecteur peut avoir accès à une vision personnelle, celle du personnage qui est ici faite d’impressions. Ainsi, la lumière ressemble à « une goutte » (l5) qui « roule jusqu’aux gouttières », la cité devient « tumultueuse » dans «  une poussière d’or volante ». Zola en plus de faire appel à la vue, utilise aussi l’ouïe. Le champ lexical du bruit se faisant plus pressant aboutit à un paroxysme dans la matinée « le ronflement des maraîchers », « le roulement plus vif des arrivages » laissent place aux « carreaux » qui « bourdonnaient » enfin « toutes les voix donnaient  et l’on eût dit l’épanouissement magistral ». Les métaphores et personnifications mettent en valeur l’impression et contribuent au réalisme du texte tout en le rendant poétique. Balzac et Stendhal choisissent quant à eux le point de vue omniscient pour dessiner le cadre de l’action de la manière la plus précise qui soit. Dans Eugénie Grandet, Balzac décrit les maisons de Saumur et donne une indication sur leur intérêt, élément qui ne peut être deviné excepté par un spécialiste :   «  leurs divers aspects contribuent à l'originalité qui recommande cette partie de Saumur à l'attention des antiquaires et des artistes ».De même dans le Rouge et le noir où même l’histoire est convoquée : «  bâties jadis par les Espagnols ». Les points de vue ainsi diffèrent mais repose sur la même volonté, celle de montrer réellement et sans les dénaturer les cadres de l’action à venir.
Ainsi, nous avons pu voir que ces textes étaient réalistes grâce aux détails qu’ils nous apportaient sur l’espace décrit, qui était lui-même réel, mais que chaque auteur avait sa propre conception du réalisme en utilisant des procédés parfois opposés. Ce souci de réalisme a occupé la littérature durant le XIXème siècle mais l’art pictural s’en est fait l’écho notamment Claude Monet dans Impression de soleil levant ainsi que Gustave Caillebotte avec Les Raboteurs de parquet, œuvres particulièrement novatrices qui s’inscrivent dans le mouvement impressionniste.
Petit paragraphe d’un élève :
Dans le Ventre de Paris, l’agitation et le chaos ambiant prédominent, on nous parle de Paris comme d’une « cité tumultueuse » et l’auteur fait référence à beaucoup de bruits et de sons, comme « les basses sourdes de la foule », « les volées de cloche » ou les « glapissements de criée ». On a également l’impression que Paris est vivante, pleine de vie. En effet, dans l’expression « la ville entière repliait ses grilles », « les carreaux bourdonnaient », Paris est associée à un insecte qui replierait ses pattes et bourdonnerait. Cette métaphore nous permet de saisir l’atmosphère générale de la cité.

Nouveau texte : Histoire d'un merle blanc d'Alfred de Musset.
Alfred de Musset, Histoire d’un merle blanc (1842)
Dans ce conte, Musset raconte l’histoire d’un jeune merle incompris qui se révèlera être un grand poète. L’action se situe à Paris, sous la monarchie de Juillet.
Un jour qu’un rayon de soleil et ma fourrure naissante m’avaient mis, malgré moi, le cœur en joie, comme je voltigeais dans une allée, je me mis, pour mon malheur, à chanter. À la première note qu’il entendit, mon père sauta en l’air comme une fusée.
Qu’est-ce que j’entends là ? s’écria-t-il ; est-ce ainsi qu’un merle siffle ? est-ce ainsi que je siffle ? est-ce là siffler ? Et, s’abattant près de ma mère avec la contenance la plus terrible :
Malheureuse ! dit-il, qui est-ce qui a pondu dans ton nid ? À ces mots, ma mère indignée s’élança de son écuelle, non sans se faire du mal à une patte ; elle voulut parler, mais ses sanglots la suffoquaient ; elle tomba à terre à demi pâmée. Je la vis près d’expirer ; épouvanté et tremblant de peur, je me jetai aux genoux de mon père.
Ô mon père ! lui dis-je, si je siffle de travers, et si je suis mal vêtu, que ma mère n’en soit point punie ! Est-ce sa faute si la nature m’a refusé une voix comme la vôtre ? Est-ce sa faute si je n’ai pas votre beau bec jaune et votre bel habit noir à la française, qui vous donnent l’air d’un marguillier en train d’avaler une omelette ? Si le ciel a fait de moi un monstre, et si quelqu’un doit en porter la peine, que je sois du moins le seul malheureux. Il ne s’agit pas de cela, dit mon père ; que signifie la manière absurde dont tu viens de te permettre de siffler ? Qui t’a appris à siffler ainsi contre tous les usages et toutes les règles ?
Hélas ! Monsieur, répondis-je humblement, j’ai sifflé comme je pouvais, me sentant gai parce qu’il fait beau, et ayant peut-être mangé trop de mouches.
On ne siffle pas ainsi dans ma famille, reprit mon père hors de lui. Il y a des siècles que nous sifflons de père en fils, et, lorsque je fais entendre ma voix la nuit, apprends qu’il y a ici, au premier étage, un vieux monsieur, et au grenier une jeune grisette, qui ouvrent leurs fenêtres pour m’entendre. N’est-ce pas assez que j’aie devant mes yeux l’affreuse couleur de tes sottes plumes qui te donnent l’air enfariné comme un paillasse de la foire ? Si je n’étais le plus pacifique des merles, je t’aurais déjà cent fois mis à nu, ni plus ni moins qu’un poulet de basse-cour prêt à être embroché.
Eh bien ! M’écriai-je, révolté de l’injustice de mon père, s’il en est ainsi, monsieur, qu’à cela ne tienne ! Je me déroberai à votre présence, je délivrerai vos regards de cette malheureuse queue blanche par laquelle vous me tirez toute la journée. Je partirai, monsieur, je fuirai ; assez d’autres enfants consoleront votre vieillesse, puisque ma mère pond trois fois par an ; j’irai loin de vous cacher ma misère, et peut- être, ajoutai-je en sanglotant, peut-être trouverai-je, dans le potager du voisin ou sur les gouttières, quelques vers de terre ou quelques araignées pour soutenir ma triste existence.
Comme tu voudras, répliqua mon père, loin de s’attendrir à ce discours ; que je ne te voie plus ! Tu n’es pas mon fils ; tu n’es pas un merle.
Et que suis-je donc, monsieur, s’il vous plaît ? — Je n’en sais rien, mais tu n’es pas un merle. Après ces paroles foudroyantes, mon père s’éloigna à pas lents. Ma mère se releva tristement, et alla, en boitant, achever de pleurer dans son écuelle. Pour moi, confus et désolé, je pris mon vol du mieux que je pus, et j’allai, comme je l’avais annoncé, me percher sur la gouttière d’une maison voisine.
Questions : 1 Dans quelle mesure peut-on dire que Musset met en scène une situation réaliste ? 2 Quelle est l’importance du dialogue dans cet extrait ?

Quelques remarques supplémentaires : Pour l'introduction soyez rigoureux sur les termes employés. Quand il s'agit d'un romanou d'un poème dites-le. Evitez le terme générique "livre" qui manque de précision.
Pour présenter les textes dites "publié en..." ou "datant de. .." parce qu'on ne connait pas la date d'écriture. En revanche vous pouvez dire "écrit par..."
Les parties du devoir doivent être le plus équilibrées possible.
Dans chaque paragraphe il faut commencer par l'idée directrice et finir par une phrase qui reprend l'idée directrice. 
Pour Mardi 
Histoire d'un merle blanc de Musset. Rédigez un paragraphe qui répond à la question : en quoi ce texte est-il réaliste ?(en respectant la méthode) (dans votre cours, je vérifierai seulement)
Biographie de Musset
Apporter le poème L'Albatros de Baudelaire.


jeudi 13 octobre 2016

Jeudi 13 octobre

Correction du DST n°1

La moyenne de la classe est de 10,9.
La plupart d'entre vous parvenez à justifier ce que vous avancez en citant le texte, parfois en décrivant et en nommant les procédés mais trop rarement en les interprétant.

Citation/Procédés utilisés/interprétation

Demain je vous distribuerai quelques éléments de correction qui vous permettront de progresser. Encore faut-il que vous vous en saisissiez...sérieusement.

Pour demain : préparer l'explication orale du texte de Mateo Falcone

jeudi 6 octobre 2016

Représentation du 13 novembre Roméo et Juliette

N'oubliez pas : si vous avez envie de venir au théâtre voir Roméo et

 Juliette le dimanche 13 novembre à 14H à la Comédie française, 

apportez votre participation à l'intendance ou dans mon casier 

dans une enveloppe. (10 euros) 

Jeudi 6 octobre

Matin : Correction des exercices sur le point de vue.

Après-midi : 
Nouveau texte. Incipit de Mateo Falcone



Document 6 Prosper Mérimée, Mateo Falcone (1829)
Mateo Falcone est l’une des nouvelles les plus célèbres de Mérimée. Elle décrit les mœurs corses, que Mérimée avait étudiées. L’action se situe sous l’Empire, pendant les guerres napoléoniennes.


En sortant de Porto-Vecchio et se dirigeant au nord-ouest, vers l’intérieur de l’île, on voit le terrain s’élever assez rapidement, et après trois heures de marche par des sentiers tortueux, obstrués par de gros quartiers de rocs, et quelquefois coupés par des ravins, on se trouve sur le bord d’un maquis très étendu. Le maquis est la patrie des bergers corses et de quiconque s’est brouillé avec la justice. Il faut savoir que le laboureur corse, pour s’épargner la peine de fumer son champ, met le feu à une certaine étendue de bois : tant pis si la flamme se répand plus loin que besoin n’est ; arrive que pourra ; on est sûr d’avoir une bonne récolte en semant sur cette terre fertilisée par les cendres des arbres qu’elle portait.
Les épis enlevés, car on laisse la paille, qui donnerait de la peine à recueillir les racines qui sont, restées en terre sans se consumer poussent au printemps suivant, des cépées très épaisses qui, en peu d’années, parviennent à une hauteur de sept ou huit pieds. C’est cette manière de taillis fourré que l’on nomme maquis. Différentes espèces d’arbres et d’arbrisseaux le composent, mêlés et confondus comme il plaît à Dieu. Ce n’est que la hache à la main que l’homme s’y ouvrirait un passage, et l’on voit des maquis si épais et si touffus, que les mouflons eux-mêmes ne peuvent y pénétrer. Si vous avez tué un homme, allez dans le maquis de Porto-Vecchio, et vous y vivrez en sûreté, avec un bon fusil, de la poudre et des balles, n’oubliez pas un manteau bien garni d’un capuchon, qui sert de couverture et de matelas. Les bergers vous donnent du lait, du fromage et des châtaignes, et vous n’aurez rien à craindre de la justice ou des parents du mort, si ce n’est quand il vous faudra descendre à la ville pour y renouveler vos munitions.
Mateo Falcone, quand j’étais en Corse en 18…, avait sa maison à une demi-lieue de ce maquis. C’était un homme assez riche pour le pays ; vivant noblement, c’est-à-dire sans rien faire, du produit de ses troupeaux, que des bergers, espèces de nomades, menaient paître ça et là sur les montagnes. Lorsque je le vis, deux années après l’événement que je vais raconter, il me parut âgé de cinquante ans tout au plus. Figurez-vous un homme petit, mais robuste, avec des cheveux crépus, noirs comme le jais, un nez aquilin, les lèvres minces, les yeux grands et vifs, et un teint couleur de revers de botte. Son habileté au tir du fusil passait pour extraordinaire, même dans son pays, où il y a tant de bons tireurs. Par exemple, Mateo n’aurait jamais tiré sur un mouflon avec des chevrotines ; mais, à cent vingt pas, il l’abattait d’une balle dans la tête ou dans l’épaule, à son choix. La nuit, il se servait de ses armes aussi facilement que le jour, et l’on m’a cité de lui ce trait d’adresse qui paraîtra peut-être incroyable à qui n’a pas voyagé en Corse. À quatre-vingts pas, on plaçait une chandelle allumée derrière un transparent de papier, large comme une assiette. Il mettait en joue, puis on éteignait la chandelle, et, au bout d’une minute dans l’obscurité la plus complète, il tirait et perçait le transparent trois fois sur quatre.
Questions : 1) Quels détails du décor participent, selon vous, du réalisme ? 2) Comment la nature vous apparaît-elle dans ce passage ? 3) Quel caractère de Mateo Falcone se dessine dans cet extrait ? 


Nous avons répondu à 2 de ces questions.

1) Mérimée place d'emblée le lecteur dans un contexte réaliste en fournissant de nombreux détails géographiques. D'abord, la référence à la ville de Porto Vecchio permet de localiser l'action de la nouvelle. Ensuite, il décrit le paysage corse avec netteté en offrant au lecteur un véritable itinéraire de l'île. 

2) La nature paraît sauvage et inhospitalière. Elle a un aspect protecteur pour les meurtriers mais aussi inquiétante. 

Pour jeudi 13 : finir les questions.

N'oubliez pas : si vous avez envie de venir au théâtre voir Roméo et Juliette le dimanche 13 novembre à 14H à la Comédie française, apportez votre participation à l'intendance ou dans mon casier dans une enveloppe. (10 euros) 

vendredi 30 septembre 2016

vendredi 30 septembre

DST n°1



·        Texte 1 :   Extrait du chapitre 1 - Le Ventre de Paris - Emile Zola, 1873
·        Texte 2 : Incipit Le Rouge et le Noir, Stendhal, 1830
·        Texte 3 : Eugénie Grandet, Honoré de Balzac, 1833

Question : Après avoir lu attentivement les textes du corpus vous répondrez à la question suivante :
En quoi ces trois extraits sont-ils réalistes ?
Vous présenterez d’abord les textes sans oublier le titre de l’œuvre, l’auteur et la date de parution, puis vous organiserez votre réponse en deux temps.
1)      Une description réaliste (En quoi les textes se ressemblent.)
a) Le thème commun aux trois textes/temps verbal
b) Le souci du détail
c) La construction spatiale

2)      Mais un réalisme personnel (En quoi les textes sont différents.)
a)      Le point de vue du narrateur (omniscient et interne)
b)      Contraste entre le calme et l’agitation.
c)      Bonus : une vision des Halles poétique et impressionniste par Zola.


Texte 1 :     Extrait du chapitre 1 - Le Ventre de Paris - Emile Zola, 1873

   Il leva une dernière fois les yeux, il regarda les Halles. Elles flambaient dans le soleil. Un grand rayon entrait par le bout de la rue couverte, au fond, trouant la masse des pavillons d’un portique de lumière ; et, battant la nappe des toitures, une pluie ardente tombait. L’énorme charpente de fonte se noyait, bleuissait, n’était plus qu’un profil sombre sur les flammes d’incendie du levant. En haut, une vitre s’allumait, une goutte de clarté roulait jusqu’aux gouttières, le long de la pente des larges plaques de zinc. Ce fut alors une cité tumultueuse dans une poussière d’or volante. Le réveil avait grandi, du ronflement des maraîchers, couchés sous leurs limousines, au roulement plus vif des arrivages. Maintenant, la ville entière repliait ses grilles ; les carreaux bourdonnaient, les pavillons grondaient ; toutes les voix donnaient, et l’on eût dit l’épanouissement magistral de cette phrase que Florent, depuis quatre heures du matin, entendait se traîner et se grossir dans l’ombre. A droite, à gauche, de tous côtés, des glapissements de criée mettaient des notes aiguës de petite flûte, au milieu des basses sourdes de la foule. C’était la marée, c’étaient les beurres, c’était la volaille, c’était la viande. Des volées de cloche passaient, secouant derrière elles le murmure des marchés qui s’ouvraient. Autour de lui, le soleil enflammait les légumes. Il ne reconnaissait plus l’aquarelle tendre des pâleurs de l’aube. Les cœurs élargis des salades brûlaient, la gamme du vert éclatait en vigueurs superbes, les carottes saignaient, les navets devenaient incandescents, dans ce brasier triomphal. A sa gauche, des tombereaux de choux s’éboulaient encore. Il tourna les yeux, il vit, au loin, des camions qui débouchaient toujours de la rue Turbigo.




Texte 2 : Incipit Le Rouge et le Noir, Stendhal, 1830
La petite ville de Verrières peut passer pour l’une des plus jolies de la Franche-Comté. Ses maisons blanches avec leurs toits pointus de tuiles rouges, s’étendent sur la pente d’une colline, dont des touffes de vigoureux châtaigniers marquent les moindres sinuosités. Le Doubs coule à quelques centaines de pieds au-dessous de ses fortifications, bâties jadis par les Espagnols, et maintenant ruinées. Verrières est abritée du côté du nord par une haute montagne, c’est une des branches du Jura. Les cimes brisées du Verra se couvrent de neige dès les premiers froids d’octobre. Un torrent, qui se précipite de la montagne, traverse Verrières avant de se jeter dans le Doubs, et donne le mouvement à un grand nombre de scies à bois ; c’est une industrie fort simple et qui procure un certain bien-être à la majeure partie des habitants plus paysans que bourgeois. Ce ne sont pas cependant les scies à bois qui ont enrichi cette petite ville. C’est à la fabrique des toiles peintes, dites de Mulhouse, que l’on doit l’aisance générale qui, depuis la chute de Napoléon, a fait rebâtir les façades de presque toutes les maisons de Verrières.
Texte 3 : Eugénie Grandet, Honoré de Balzac, 1833
    Il se trouve dans certaines provinces des maisons dont la vue inspire une mélancolie égale à celle que provoquent les cloîtres les plus sombres, les landes les plus ternes ou les ruines les plus tristes. Peut-être y a-t-il à la fois dans ces maisons et le silence du cloître et l'aridité des landes et les ossements des ruines. La vie et le mouvement y sont si tranquilles qu'un étranger les croirait inhabitées, s'il ne rencontrait tout à coup le regard pâle et froid d'une personne immobile dont la figure à demi monastique dépasse l'appui de la croisée, au bruit d'un pas inconnu. Ces principes de mélancolie existent dans la physionomie d'un logis situé à Saumur, au bout de la rue montueuse qui mène au château, par le haut de la ville. Cette rue, maintenant peu fréquentée, chaude en été, froide en hiver, obscure en quelques endroits, est remarquable par la sonorité de son petit pavé caillouteux, toujours propre et sec, par l'étroitesse de sa voie tortueuse, par la paix de ses maisons qui appartiennent à la vieille ville, et que dominent les remparts. Des habitations trois fois séculaires y sont encore solides quoique construites en bois, et leurs divers aspects contribuent à l'originalité qui recommande cette partie de Saumur à l'attention des antiquaires et des artistes. Il est difficile de passer devant ces maisons, sans admirer les énormes madriers dont les bouts sont taillés en figures bizarres et qui couronnent d'un bas-relief noir le rez-de-chaussée de la plupart d'entre elles. Ici, des pièces de bois transversales sont couvertes en ardoises et dessinent des lignes bleues sur les frêles murailles d'un logis terminé par un toit en colombage que les ans ont fait plier, dont les bardeaux pourris ont été tordus par l'action alternative de la pluie et du soleil. Là se présentent des appuis de fenêtre usés, noircis, dont les délicates sculptures se voient à peine, et qui semblent trop légers pour le pot d'argile brune d'où s'élancent les œillets ou les rosiers d'une pauvre ouvrière. Plus loin, c'est des portes garnies de clous énormes où le génie de nos ancêtres a tracé des hiéroglyphes domestiques dont le sens ne se retrouvera jamais.
Bon courage à tous.  Pour vous aider certains  passages sont grisés dans les textes. En les analysant précisément vous pourrez répondre à la question plus facilement.
Pour les absents du jour : A rendre mardi 4 octobre. Finir la lecture de Mateo Falcone

jeudi 29 septembre 2016

Jeudi 29 septembre

Méthode : question sur le corpus.
Un corpus : un ensemble de textes.

Idée de lecture : Une Gourmandise de Muriel Barbery.

Pour vendredi 30 septembre : Relire les textes et oeuvres étudiées en classe. Relire la méthode. Se reposer.



samedi 24 septembre 2016

Vendredi 23 septembre

Premiers devoirs rendus. La moyenne de classe est de 4,5/10. C'est tout à fait encourageant même si parfois certains tombent de haut.
Pourquoi ne pas s'inquiéter  ?
1) Il s'agit d'une note sur 10 (petit coefficient) 
Vous pourrez vous rattrapper grâce à d'autres notes.
2) C'est votre premier devoir et il vaut mieux qu'il ne soit pas terrible (votre professeur n'aurait donc rien à vous apprendre)
3) Vous avez les outils (correction) pour repérer vos erreurs et ainsi progresser durablement.

Distribution d'analyses de certains élèves de la classe. Nous avons pu repérer que l'analyse 1 et 4 étaient structurées et bien écrites. Les deux autres sont un peu plus brouillonnes et manquent de profondeur. Vous pouvez avec un peu de rigueur atteindre le niveau de la première analyse.

Pour jeudi 29 septembre
Finir Mateo Falcone, revoir le cours.


jeudi 22 septembre 2016

Jeudi 22 septembre

Matin : Un enterrement à Ornans de Gustave Courbet. Analyse rapide du tableau.

Bel-Ami de Maupassant, extrait.
Nous avons repéré certains éléments :  des métaphores qui personnifient la ville, les égouts et les cuisines. Une impression d'atmosphère étouffante. 

Après-midi : 
Suite de l'explication de Bel-Ami. Réutilisation des notions de connotation et dénotation vues ce matin en AP avec Mme Fouret. 

Pour vendredi 23 : Dans la deuxième partie du texte, comment voit-on que la description de Paris se fait populaire ?


 

mardi 20 septembre 2016

Mardi 20 septembre

Nous avons établi un lien entre les deux documents étudiés : L'extrait de l'Education sentimentale de Flaubert et Les Raboteurs de parquet de Caillebotte. Ces deux oeuvres sont représentatives du mouvement réaliste en mettant en valeur une partie de la société qui ne l'était pas jusque-là  et dans une volonté esthétique nouvelle. Caillebotte met en valeur le travail par le traitement de la lumière  et Flaubert s'approche du réel en choisissant le point de vue interne.
Exposé sur le tableau de Monet. Complet et intéressant. 

cf : caméra à l'épaule

Pour jeudi : lire l'extrait de Bel Ami de Maupassant, trouver une définition du Réalisme.

dimanche 18 septembre 2016

Vendredi 16 septembre

Lectures : Mateo Falcone (toute petite nouvelle de Mérimée) 
                 Une Vie de Maupassant à commencer.

Petit paragraphe sur "La tempête" rendu. Observation d'un paragraphe rédigé par un élève de seconde. Nous avons pu remarquer la structure du paragraphe et certaines expressions.

-Une petite phrase qui introduit l'idée que l'on veut développer dans le paragraphe.
-En effet, suivi des procédés analysés, en outre/de plus  et une autre analyse qui donne une poids supplémentaire à la première preuve apportée.
-Une phrase qui permet de redire plus finement ce qui avait été annoncé dans la phrase d'intro.

Petite métaphore culinaire : vos devoirs doivent ressembler à une belle laitue : commencer par l'essentiel, le plus visible, le plus évident (les grandes feuilles) pour finir par le coeur, la partie la plus délicate, la plus gouteuse : l'analyse la plus fine, la plus recherchée.

Mais ils doivent aussi ressembler à un Saint Honoré (ce n'est pas très facile je vous l'accorde) Ce gâteau a l'avantage d'être à la fois consistant et léger, consistant par sa pâte craquante et léger grâce à la crème fouettée et aérienne. Votre lecteur doit pouvoir "goûter" votre devoir en repérant les différentes parties (paragraphes, pâte à chou/chantilly). Il doit y trouver des parties consistantes (analyses rigoureuses de procédés et leur interprétation) mais aussi des passages de transition qui lui permettent de le trouver agréable. Evitez le pudding indigeste fait d'un seul bloc !

Pour mardi 20 septembre
Réécrire sur feuille un paragraphe d'analyse à propos de l'extrait de L'Education sentimentale en suivant les conseils apportés en classe.
Arthus : exposé rapide sur la première oeuvre dite impressionniste "Impression du soleil levant" de Claude Monet.

jeudi 15 septembre 2016

Programme de la première séquence

Séquence 1

Qu’est ce que le Réalisme ?
Quelles sont les caractéristiques du roman/nouvelle réaliste au XIXème ?
En quoi le réalisme est-il nouveau et parfois mal compris au XIXème ?
Le réalisme peut se définir comme « un attachement à la reproduction de la nature sans idéal » (définition du dictionnaire du XIXème siècle d'Emile Littré).

Documents étudiés
1.     Les Raboteurs de parquet, Gustave Caillebotte, 1875
2.     Extrait de la préface du roman Germinie Lacerteux, les Frères Goncourt, 1870
3.     L’Education sentimentale, Flaubert, 1869
4.     Bel-Ami, première partie, chapitre 1, Guy de Maupassant, 1885
5.     Impression de soleil levant, Monet
6.     Mateo Falcone Prosper Mérimée, 1829, Incipit
7.     Histoire d’un merle blanc, Alfred de Musset 1842
Lecture cursive
1.     Mateo Falcone, Prosper Merimée (septembre)
2.     Une Vie, Maupassant (octobre)

Evaluations
1.     Un devoir sur table (2H) le 30 septembre (question sur un corpus)
2.     Interrogations orales de cours.
3.     Un devoir maison sur Une Vie de Maupassant (vacances de la Toussaint)
4.     Interrogation de lecture sur Mateo Falcone, Prosper Mérimée (avant vacances de la Toussaint)
5.     Exposés de certains élèves.
6.     Exercices ramassés et notés.